Frédéric Audibert - Violence à huis closLe 23 octobre 2003, la PMI de Grasse alerte le procureur de la République. Antoine, un bébé de deux mois, devait faire l’objet d’un placement provisoire mais les deux parents, Frédéric Audibert et Sandrine Autret, ne donnent plus de nouvelles. Ils vivent au village des Sausses, où leur isolement et leur penchant pour l’alcool les fait passer pour des marginaux. Les gendarmes se rendent chez eux mais ne trouvent personne, si ce n’est les chiens qu’élève Frédéric, des bas-rouges agressifs. Les parents de Sandrine n’ont pas de nouvelles de leur fille depuis une dizaine de jours. Mais Frédéric les a appelés. Il leur a demandé s’ils savaient où était Sandrine. Il appelle aussi régulièrement sa famille à qui il tient des propos incohérents. Et quand les gendarmes l’appellent, il refuse de passer les voir, leur expliquant qu’il a de gros problèmes… Les gendarmes localisent ses appels à Nice, font le tour des hôtels et finissent par l’interpeller au bout d’une semaine. Dans sa chambre, ils trouvent une arme, un appareil photo jetable, et une puce de téléphone portable qu’Audibert a caché dans le dévidoir du rouleau de papier toilette. En garde à vue, il affirme qu’il n’a pas vu Sandrine depuis la nuit du 12 au 13 octobre. Cette nuit-là, il avait bu trois litres de pastis. Quand il s’était réveillé, deux jours plus tard, Sandrine avait disparu. Mais pas le bébé. Jusqu’à ce qu’elle revienne l’enlever, quelques jours plus tard, dans la voiture où il l’avait laissé, le temps de faire ses courses ! L’histoire est d’autant plus délirante, que les gendarmes ont fait développer la pellicule trouvée dans la chambre d’hôtel On y voit Sandrine donnant le biberon, Sandrine pouponnant le bébé, mais aussi, sur le dernier cliché, Sandrine couchée sur le sol. Battue. Morte...