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Regarder J'ai vu changer la Terre Saison 1 Épisode 4 En ligne

  • PAYS: France
  • Sous-titres: Français

Dans le Grand Nord canadien, le réchauffement climatique bouleverse le mode de vie de quelque 10 000 Inuits. Simon Watel est parti dans un petit village de la région du Nunavik à la rencontre de ce peuple de chasseurs, qui suit le rythme des saisons et dépend de son environnement. L'été ne s'est pas encore installé dans le Grand Nord canadien que la banquise commence déjà à se disloquer. La chasse devient alors une activité risquée dans la région du Nunavik, où le réalisateur Simon Watel s'est rendu. Descendant prudemment de leurs motoneiges, les Inuits testent la glace avant de s'y aventurer, de peur qu'elle ne se brise sous leur poids. « Les Inuits ont toujours été dépendants de ce qu'ils trouvent dans la nature : des phoques, du poisson, des perdrix, des oies. Nous chassons pour vivre, on ne peut pas changer ça », affirme Ulaayu, une enseignante du village de Kangiqsujuaq qui tente de transmettre aux nouvelles générations les traditions de son peuple. Mais, contrairement à leurs aînés, les jeunes ne semblent pas prendre la mesure des bouleversements qui les guettent. « Je ne suis pas inquiet. Je suis même content car il va faire plus chaud. On aura plus d'été et moins d'hiver. Je m'inquiète simplement des effets sur les chemins qu'on prend pour aller camper. Si la fonte des glaces s'accélère, il faudra changer nos habitudes », déclare, avec insouciance, Joseph, un élève du secondaire. Allongée dans la neige, Ulaayu fait un trou dans la glace pour pêcher, comme le veut la tradition. « Avant, quand le temps était sec, les basses températures ne nous gênaient pas. Mais, aujourd'hui, cette humidité fait qu'au contact de la neige nos vêtements sont mouillés et nous avons très vite froid », explique-t-elle avec nostalgie. Les Inuits, qui subissent l'hostilité grandissante du climat, sont également confrontés à la pollution au mercure de leur environnement. Poussé depuis les zones industrielles vers l'Arctique par les courants aériens, ce métal intoxique le gibier et le poisson qu'ils consomment parfois cru. Les prévisions pessimistes des scientifiques sur cette contamination comme sur l'évolution climatique n'entament cependant pas le moral d'Ulaayu, même si elle sait que les siens seront un jour contraints de changer leur mode de vie : « Inuit signifie homme, et l'homme s'adaptera toujours », conclut-elle.